Description
Affiche Collector avec logos ; largeur 41cm x hauteur 63cm ; imprimée en quadrichromie offset sur du papier couché 250g/m2 ; 10 logos en bas de l’affiche, intégrés graphiquement ; Prix 10 euros
Logo les Arts du Récit, création Hervé Frumy.
Original de l’affiche ; Peinture à l’acrylique sur du papier Vinci rigide de 450g/m2
Note : les photos en ligne intègrent la signature de l’artiste en filigrane, celle-ci ne figure pas sur les affiches en vente.
Texte Henri Touati directeur des Arts du Récit, Edito du Festival 2003 (avec l’autorisation d’Henri Touati l’auteur du texte.)
Parcours à vivre. La culture est un espace de vie qui doit pouvoir être partagée par tous, notre mission première est d’en créer les conditions. Les événements récent montrent la nécessité de partager des expériences qui nous fassent vibrer collectivement, qui font que nos sensibilités, nos sens soient mis en éveil, et que chacun dans son intimité soit ému, touché et questionné. Ce parcours à vivre au plus profond de chacun permet de faire reculer tous les obscurantismes.
Diversité des rencontres à partager. Les conteurs et ceux qui les défendent aujourd’hui portent la responsabilité de faire vivre des récits, des contes, des histoires qui nous relient dans le temps avec les générations passées et à venir, qui nous relient dans l’espace avec les peuples et les civilisations du mondes entiers et qui relient ces histoires à chacun d’entre nous. C’est dans la diversité des rencontres, des récits et des mémoires que se constitue la richesse de nos cultures.
La présence de créations. C’est avec cet esprit de multiplicité des propositions que nous avons construit pour cette année encore notre festival. Outre une année de l’Algérie riche en rencontres, en débats, en paroles, nous avons une fois de plus tenté de vous présenter tout ce qui aujourd’hui dans sa dimension contemporaine peut nous émouvoir, nous toucher. Ce festival sera donc marqué, par la présence de créations, d’artistes présentant de nouveaux spectacles et de rencontres sur scène inédites.
Témoigner du lien. Nourédine Oughlissi, Ahcene Boukaraa, Abderrahmane Naceur, Azziz Degga, Tayeb Bouamar et Bagdadi Si Mohamed viendront d’Algérie pour nous faire partager la vivacité de leur pays. Yannick Jaulin, Michel Hindenoch, Bruno de la Salle, Jihad Darwiche, Didier Kowarski sont les dignes représentants de la diversité du conte en France. Saïd Ramedane, Amar Amara Madi, Nora Aceval, Lila Khaled, Aïni Iften, le Groupe Yzorane, Rachid Bouali, Rachid Abkal montreront la diversité des artistes algériens vivant en France. Bernadette Lafont, Rufus, André Minvielle,les Fabulous Troubadors seront présents pour témoigner du lien entre d’autres univers artistiques et celui du récit.
L’année de l’Algérie. Le Centre des Arts du Récit a axé son intervention pour l’année de l’Algérie sur la valorisation du patrimoine oral algérien et la mise en évidence de son influence sur la vie sociale, culturelle et artistique du pays, sur la découverte d’artistes conteurs et enfin sur l’organisation d’actions de formation, de rencontres, d’échanges et de réflexion. le chemin que nous avons mené se veut volontairement dans une dynamique de soutien auprès d’artistes et de partenaires en Algérie qui se battent pour que vivent des espaces de paroles, des espaces culturels dans leur pays. ce projet a trouvé un soutien institutionnel pour la labelisation dans le cadre de l’année de l’Algérie 2003 et se nourrit de l’expérience d’artistes et de partenaire qui de longue date oeuvrent pour que le patrimoine oral, sa dimension artistique trouve une vitalité dans les pays du Sud. Avec Saïd Ramdane, artiste algérien grenoblois nous avons voulu faire de cet événement, un projet qui dure, qui s’installe en Algérie comme en France. Accueillir des artistes, des universitaires d’Algérie, est pour nous un moment important de l’année de l’Algérie, nous voulons y ajouter une autre dimension, celle de l’installation d’une manifestation d’institutions qui fassent qui fasse vivre le conte et les conteurs en Algérie. Une association nationale est née, un festival verra le jour cet automne et permettra une dynamique inscrite dans l’histoire, la mémoire de ce pays.
L’Algérie a vécu, vit encore, ce que certains nomment « les années de plomb ». Participer de ces rencontres, de ces rendez vous, ici et là bas, c’est permettre d’ouvrir une fenêtre, qui autorise à se parler, se rencontrer , se raconter, de construire et de reconstruire ensemble. Les 26 artistes algériens invités du Festival sont d’origine diverses, 8 d’Algérie, 18 de France, 9 femmes, 17 hommes. Il marquent la diversité des langues, des appartenances et des approches. Cette volonté de montrer toutes les Algéries, celles que nombre d’entre nous ont au fond du coeur, vivante, ici et là bas, fait reculer les obscurantismes. Ce programme sera aussi l’occasion d’une création franco-Algérienne autour de Saïd Ramdane et de deux musiciens algériens. Nous accueillerons aussi des universitaires algériens qui viendront nous parler de la littérature orale algérienne. Oeuvrer au rapprochement des peuples qui vivent leurs liens avec autant de passion, permettra à une jeunesse, à une immigration de se confronter avec la culture de leur pays d’origine, découvrir la vivacité et la modernité de paroles nouvelles nourries ici et là bas, c’est à ce programme que nous nous sommes attelés et auquel nous vous convions. Outre l’accueil d’artistes et de chercheurs pendant le festival en mai 2003, le centre co-organise avec le Collège de Philosophie à Paris et l’Université d’Alger en 2003 un colloque « paroles d’Algérie, de la tradition à la modernité » et est partenaire de la création du premier festival du conte en automne à Alger.